P1110191

Depuis quelques mois, j’observe pas mal de monde virer à la combinaison étanche pour la pratique du canyon. Alors beaucoup d’entre vous n’auront certainement pas encore vu ces extraterrestre habillé en bibendum et seront donc septiques, les vendeurs de ces même combis le seront aussi d’ailleurs quand vous leurs en parlerez….

L’idée de passer à la combi sèche n’est pas nouvelle, les kayakistes, les plongeurs, les kiteurs et véliplanchistes ou encore les skippers n’ont pas attendu le poisseux canyoniste pour apprécier la notion de confort apporté par ce genre de matos. Dans le canyon, de mémoire la première combinaison étanche que j’ai vu en photo était celle de Caracal lors de ses expédition glaciaire en suisse, puis les pyrénéens au travers de leur blog et plus récemment lors de l’expédition au népal. Mais pour ne pas l’avoir vu en vrai, je restait encore septique.

Stéphane essaye sa combinaison étanche à trummelbach

ambiance suisse pour caracal

Après les derniers stages, j’ai commencé à me poser la question après avoir vu les formateurs puis une bonne partie des stagiaires investir là dedans avec des retours bien positifs à chaque fois. Il était temps de franchir le cap et ça été possible grace à mon père qui m’a fait un jolie cadeau 😀

Jusqu’à maintenant il existait différentes façons de lutter contre le froid:

L’empilage de couches: ça consiste à mettre une sous combi (shorty ou intégrale en 2 ou3 mm) sous sa combinaison normale ou le contraire qui marche aussi. Ça limite les entrées d’eau par les fermetures éclairs et les coutures, on gagne une super flottaison mais on est vraiment limité au niveau des mouvements à cause de l’épaisseur de néoprène.

L’utilisation du coupe vent: On garde sa combinaison habituelle mais on ajoute un coupe vent de kayak pour le haut. Ce dernier limitant beaucoup les entrées d’eau au niveau du coup, poignet et ventre, on retarde la fameuse « coulée glaciale dans le dos » tout en limitant la perte thermique du à la porosité de la néoprène face aux embruns  ou même par convection. C’est une solution économique et qui a fait ses preuves.

Jeremy protégé par son coupe vent et max avec de la néoprène

DSC01996

La surcombinaison spéléo: Idem au coupe vent mais ça protège aussi les jambes. La déperdition thermique par convection est limitée et la protection contre les embruns est efficace. Par contre aucune étanchéité pour les entrées d’eau qui sont aussi franches et glaciale.

nico en surcombinaison spéléo

P1110078

Les petits trucs et astuces: sac poubelle dans les chaussons, chaufferettes dans la combi, chaussons et gants neufs, bonnet neoprène ou laine, scotcher le bas du pantalon…

Maintenant je vais vous donner mon avis sur la combinaison étanche:

L’aspect: Imaginez une grande combinaison de ski en taille xxxxl, premier abord, vous vous êtes trompé dans la taille et vous pourrez être deux là dedans. Pas d’inquiétude, en fait une fois enfilé ça choque plus vraiment et vous êtes content d’avoir de la place pour la doudoune. Le tissu semble solide contrairement aux manchons latex qui semblent très fragiles.

Le concept: On l’enfile par dessus les vêtements que l’ont porte, donc théoriquement si on a pas froid habillé, on aura encore moins froid une fois la combi enfilée

L’enfilage: Pas forcément plus compliqué que la néoprène, mais plus délicat. On dézippe la combi (selon les modèles on peut rentrer soit par le dos, soit par le torse, soit par l’entrejambe) on rentre les membres. On se contorsionne vers la fin et il reste plus qu’à fermer la solide fermeture éclair. A noter qu’il faut être délicat pour les manchons, éviter de les déchirer avec des ongles trop coupant ou une montre ou autre.

La sensation: A ce moment là vous pensez être dans une combi gonflable pour jouer au sumo, le manchon du coup vous étrangle gentiment, bref pas terrible. L’astuce vient d’ouvrir le manchon du cou pour laisser échapper de l’air pour pouvoir se mouvoir plus facilement. au passage cherchez la position qui étranglera le moins. Sinon la liberté de mouvements est agréable et on se sent pas comprimé. Presque on pourrait regarder la télé avec. La première entrée dans l’eau est étrange mais le constat est réel: pas d’entrée d’eau quelconque. test de saut, de cascade arrosé, c’est pareil.

En nageant on peut avoir l’impression d’être gonflé comme bibendum, il suffit juste de laisser échapper un peu d’air pour gérer la flottaison et avoir une sensation plus fluide.

On sent le froid mais sans le subir, c’est assez étrange mais finalement très agréable. Pas de grelotage et une fois revenu à la voiture, il y a juste à changer de chaussures pour aller ensuite boire un café.

essai concluant!!!

Avantages:

Le poids dans le sac

L’étanchéité qui fait qu’on est bien et qu’on a plus froid

La mobilité de mouvement

c’est respirant

on sent pas la néoprène

inconvénients:

Le prix

Les modèles ne sont pas encore bien adaptés au canyon (il faut prendre les modèles de kayak)

la fragilité apparente des manchons

Une réponse "

  1. Jam's dit :

    jolie retour sur ce matos assez particulier merci binome !

  2. Nich31 dit :

    Sympa ce test. Une URL où on peut trouver ce genre de produit ?

    • guillaumecoquin dit :

      j’ai pris ce modèle chez ce vendeur. très légère prise d’eau au niveau des pieds, mais pas genant en fin de compte. et puis c’était au bout de deux heures de nage dans l’artuby… donc ça va…

  3. […] [test matos] La combinaison sèche VS néoprène humide, que choisir pour les canyons froids? […]

  4. […] combinaison sèche ou étanche : innovation technique venant de la voile et la plongée qui commence à s’étendre en canyon. On n’utilise plus de combinaison néoprène pour se protéger du froid, mais une combinaison étanche sous laquelle on garde nos vêtements secs. On gagne de la mobilité, le confort est augmenté et la protection au froid dépend simplement des vêtements qu’on aura mis dessous. Un test à lire: cliquez ici […]

  5. […] y a un an je testais pour la première fois la combinaison sèche en canyon et j’en était enchanté. Mais qu’en est il un an après? Voici point par […]

  6. michael dit :

    Quelqu’un a-t-il déjà essayer de mettre en première couche une combi en néoprène refendu type chasse sous marine ?? J’utilise ce type de combinaison pour la plongée d’hiver, et dans des épaisseurs relativement faible (genre 3mm) cela devrait pouvoir le faire. L’avantage du néoprène refendu étant que si il est bien taillé, il n’y a pas de circulation d’eau.

  7. […] y a deux ans je testais pour la première fois la combinaison sèche avec un engouement certain. environ 100 canyons avec ce type de matériel et […]

  8. […] Combinaison sèche ou humide pour la pratique hivernale? […]

Laisser un commentaire